ALTERTYPE

[Free Download] www.altertype.fr

En partant du mot-titre ALTER de la biennale, nous avons reflechi a une proposition qui mette en avant la communication et la transmission des savoirs et des messages vers l’autre. Le projet tente ainsi de questionner l’impact de la technologie sur l’ecologie et celui de nos modes de communication a travers l’ecriture.  

Nos communications mediees par ordinateur sont transformees en ecriture abregee, ou les messages sont souvent reduits a quelques mots et signes (SMS, Tweet, chat, etc.) et egalement convertis en deux valeurs computables (0, 1), transformant des signes en signaux.

La proposition prend en consideration, d’un cote la question *technique*, de l’autre celle, *semiotique*, ou ces signes resultent d’un changement de paradigmes dans l’histoire de l’ecriture et se positionnent dans une pensee actuelle de l’ecriture numerique et reticulaire. elle tente de questionner nos interactions dans un monde d’interconnection numerique et d’incorporer un maximum de signes presents dans les langages de programmation afin de revenir a l’origine des typographies sur ordinateur ou la plupart des langages de programmation utilisent les signes de l’ASCII.  

L’impact formel sur les caracteres resulte d’un emprunt a l’ecrit d’ecran et permet une certaine radicalite dans les formes proposees (n, m, u). Certains dessins des caracteres tentent egalement de reduire leurs formes plus historiques dans une approche minimaliste (a et e). La reduction des dessins des caracteres (points et courbes) impacte ainsi la forme (stimulus) du signe (signifiant) pour trouver un sorte d’essence de la lettre dans un monde numerique.

Non sans >ironie< et dans une filiation avec >l’OuLiPo<, le resultat nous permettra de communiquer de maniere plus radicale grace a la suppression d’un ensemble de signes disponibles tels que les capitales et les accents. Il sera ainsi plus *simple* de communiquer avec la machine qu’entre humains. Cette repartition des signes egalitaire, nous invite ainsi a sortir de l’alphabet latin pour redecouvrir et re-signifier les signes alternatifs (%@&>) pour communiquer. Cette proposition qui semble derisoire permettra a l’humain de renouveler sa strategie creatrice pour continuer a communiquer et renouera avec ces specificites : *integrer et resister aux automatismes* et *produire des actions poetiques*.

[Protocole] privilegier des formes simples et efficaces

= produire un fichier leger en Kilo octet
= dessiner avec un minimum de points par caractere 
= dessiner avec un minimum de courbes 
= dessiner avec un minimum de chasses
= travailler par soustraction les formes historiques
= limiter le nombre de signes
= incorporer les signes des langages de programmation
= supprimer les capitales et agrandir la ponctuation 
= fixer les chiffres sur la taille des minuscules
= avoir un dessin specifique pour chaque caractere  
= privilegier une graisse maigre
= rester lisible dans les tres petit corps

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Taking the title of the biennale, ALTER, as a starting point, we considered a proposal which puts forward communication together with transfer of knowledge and messages to the other. The project also questions the impact of technology and written communication on the environment.

Our computer-based communications are transformed into written abbreviations. Messages are often reduced to a few words and signs (SMS, Tweet, chat, etc.) and converted into two computable numbers (0, 1), turning signs into signals.

On the one hand, the proposal explores the *technical* question, on the other hand, the *semiotic* one. Signs emerge from a paradigm shift in the history of writing and are settled in a current framework of digital and reticular writing. The work examines our interactions in an interconnected digital world by integrating a maximum of signs employed in programming languages. It goes back to the origins of computer typography where most programming languages use ASCII signs.  

The formal impact on characters result from on-screen written word and presents a certain radicalism in the shapes proposed (n, m, u). Some type designs also try to carve historical forms in a minimalist approach (a and e). By reducing characters (points and curves) we make a direct impact on the form (stimulus) of the sign (signifier) to find a sort of essence of the letterform in a digital world.

Not without >irony< and in direct filiation with >OuLiPo<, the outcome will allow us to communicate in a more radical way by deleting available character sets such as capital letters and accents. It will be *easier* to communicate with machines than between humans. This equal distribution of units invites us to leave the Latin alphabet to rediscover and reinterpret alternative signs (%@&>) to communicate. This proposal, though it may seem ridiculous, will allow humans to renew their creative strategy and to continue to communicate. It will also enable certain features: *integrate and resist automation* and *produce poetic actions*.

[Protocol] Focus on simple and efficient forms

= create a reduced file in Kilobyte
= draw with a minimum of points per character 
= draw with a minimum of curves
= draw with a minimum of letter-spacing
= proceed by subtraction of historical forms
= limit the number of signs
= integrate programming languages characters
= remove capital letters and enlarge punctuation 
= set up numbers to the size of lowercase letters
= have a specific design for each character 
= focus on thin weight
= remain readable in very small sizes